Quelques-uns des nombreux membres de l’AOPn Prune, pruniculteurs et arboriculteurs du sud-ouest. 🌳🍑

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Les vergers éco-responsables sont conçus et gérés pour minimiser l'impact environnemental tout en produisant des fruits de haute qualité. Voici quelques caractéristiques clés de ces vergers :

1. Préservation de la Biodiversité :

Les vergers éco-responsables intègrent des pratiques visant à protéger et à encourager la biodiversité locale. Ils incluent souvent des haies, des bandes fleuries et des arbres indigènes pour abriter les insectes, les oiseaux et d'autres animaux sauvages. Ces éléments favorisent un écosystème équilibré, aidant à la pollinisation et à la lutte naturelle contre les nuisibles.

2. Utilisation de MĂ©thodes Biologiques :

Ces vergers privilégient les méthodes de culture biologiques, en évitant les pesticides et les herbicides chimiques. À la place, ils utilisent des alternatives naturelles comme les extraits de plantes, les prédateurs naturels des parasites, et les engrais organiques pour nourrir le sol et les arbres.

3. Gestion Durable de l'Eau :

La gestion de l'eau est optimisée pour réduire le gaspillage et protéger les ressources hydriques. Les vergers utilisent des systèmes d'irrigation efficaces, comme le goutte-à-goutte, qui délivrent l'eau directement aux racines des arbres. Les techniques de rétention de l'eau, telles que le paillage et l'utilisation de compost, aident également à conserver l'humidité du sol.

4. Recyclage des DĂ©chets :

Les déchets organiques produits dans le verger sont compostés et réutilisés comme amendement pour enrichir le sol. Cela comprend les feuilles tombées, les fruits non récoltés et les tailles d'arbres. Ce processus de recyclage réduit les déchets et améliore la santé du sol.

5. RĂ©duction de l'Empreinte Carbone :

Les vergers éco-responsables visent à réduire leur empreinte carbone en limitant l'utilisation de machines lourdes, en optant pour des énergies renouvelables et en minimisant les transports. Les pratiques de permaculture, telles que la rotation des cultures et la polyculture, sont également employées pour maintenir la fertilité du sol et réduire la dépendance aux intrants externes.

6. Engagement Social et Local :

Ces vergers favorisent les relations avec les communautés locales en employant des travailleurs locaux, en participant à des programmes éducatifs et en soutenant les marchés locaux. Cela renforce l'économie locale et assure une production alimentaire plus durable et équitable.

7. Certification et Traçabilité :

De nombreux vergers éco-responsables cherchent à obtenir des certifications biologiques et écologiques, qui garantissent que leurs pratiques répondent à des normes strictes. La traçabilité des produits du verger à la table du consommateur est également assurée, offrant une transparence totale sur les méthodes de production.

En intégrant ces pratiques, les vergers éco-responsables non seulement produisent des fruits de haute qualité, mais contribuent également à la santé de l'environnement et des communautés locales.


Mieux utiliser la ressource en eau afin de l’économiser oui mais comment ?

Laurent Capayrou. Les vergers du Ticol. Montauban.

Laurent s’est installé à 19 ans en 2012 sur une ferme de 28ha avec une station de conditionnement appelée Les vergers du Ticol. 🚜 Aujourd'hui, son exploitation fait 80ha : 60ha de vergers 🍏 (principalement des pommes Pink Lady) et 20ha de céréales. 🌾 Il cultive aussi 12ha de pruniers. 🍑 Sa station peut stocker 5000 tonnes de fruits grâce à des chambres froides modernes. ❄️ Laurent embauche jusqu’à 55 saisonniers en pleine saison. 👩‍🌾👨‍🌾 La prune est une tradition familiale : son père et son frère ont chacun leur exploitation. 🌳 Sa prune préférée est Lovita pour sa beauté et son goût, mais il recommande Ruby Star pour ses bons rendements. 🌟 Il plantera 3ha de pruniers supplémentaires l’année prochaine. 🌱
La gestion de l'eau est au cœur des préoccupations des exploitations.

Ci-dessus, un lac de rétention pompé en hiver et diffusé en été en goutte-à-goutte pour économiser jusqu’à 30% d’eau.

Ci-dessus, un lac de rétention pompé en hiver et diffusé en été en goutte-à-goutte pour économiser jusqu’à 30% d’eau.

Tour d’abord en choisissant des variĂ©tĂ©s de prunes sĂ©lectionnĂ©es pour ĂŞtre moins gourmandes en eau, tout en conservant leurs caractères juteux et gustatifs des fruits. Ainsi, tout est question d’équilibre au niveau des pruniers comme pour l’ensemble des arbres fruitiers, dans la mesure oĂą les actions menĂ©es en annĂ©e N auront un impact Ă©galement en annĂ©e N+1, voire au-delĂ . Par ailleurs, il y a un dĂ©couplage partiel entre croissance vĂ©gĂ©tative et floraison/fructification. Il a Ă©tĂ© montrĂ© que  le statut hydrique optimal de l’arbre – c’est Ă  dire sa composition optimale en eau  -  dĂ©pend non seulement de son dĂ©veloppement vĂ©gĂ©tatif  - c’est Ă  dire son feuillage ses ramifications annuelles -  mais Ă©galement de sa charge en fruit - c’est Ă  dire le rendement en fruit sur l’arbre. Ceci implique donc une vision dynamique des apports d’eau en fonction de la charge en fruit de l’arbre et des Ă©tapes de sa croissance  ce que l’on nomme techniquement les stades phĂ©nologiques.

Ainsi, les techniques mises en place visent à déposer l’eau au plus près des besoins, au plus près de l’utilisation soit au niveau des racines, avec un faible débit et une pression faible pour faciliter l’assimilation de l’eau dans le sol éviter l’évapo-transpiration, c’est à dire la transformations de l’eau en vapeur d’eau et donc perdue pour le prunier.

Des pratiques optimales sont rĂ©alisĂ©s par le pruniculteurs : apporter l’eau plutĂ´t le matin, et non en pleine chaleur, en fractionnĂ© (cela signifie en petite quantitĂ©, mais plus souvent)). Avec ces techniques relativement simples, c’est entre 15 Ă  30% d’eau en moins par hectare pour le mĂŞme rendement en fruits qui est Ă©conomisĂ© sur les vergers français.

La mise en place de tensiomètre permet d’ajuster l’apport d’eau au plus près des besoins du prunier, comme un médecin mesurant la tenson d’un individus, le prunier est suivi, ausculté par les producteurs pour qu’il soit dans le meilleur état possible afin de produire dans des conditions les plus favorables.


 La technique d’irrigation goutte Ă  goutte :

L’irrigation est souvent nécessaire juste après la plantation (70 L par arbre durant deux jours), et une irrigation au bout de chaque quinzaine avec la même quantité d'eau durant toute l'année. Cependant cette fréquence reste fonction des conditions climatiques.

La paternité de l'arrosage au goutte à goutte peut être attribuée, aux producteurs maraîchers intensifs. C'est en développant les techniques de culture des légumes dans des zones désertiques en manque d'eau et/ou l'évapotranspiration est très importante, qu'ils ont mis au point ce procédé. Le principe est très simple: En arrosant les plantes par toutes petites quantités répétées à des endroits bien précis, on évite l'évaporation de l'eau et par conséquent le gâchis inutile. Autres avantages importants, la micro-irrigation ne provoque pas de risque de ruissellement, ni de pertes d'eau par infiltration.

Viande de bœuf, légumes, fruits : combien de litres d'eau consommés ?

·            13.500 litres d'eau pour 1 kg de viande de bĹ“uf ;

·            900 litres d'eau pour 1 kg de soja ;

·            590 litres d'eau pour 1 kg de pomme de terre ;

·            590 litres d'eau pour 1 kg de blĂ© ;

·            346 litres d'eau pour 1 kg de banane 

Et combien d’eau  pour 1 kg de prunes ?

350 mn de pluie et 240 mm irrigation sur 1 ha soit 590 000 l/M2 , 5900 M3

En moyenne, 25 t /ha,  soit 236 m3 par tonne,  soit 236 litres par kg prune*

* données à titre indicatif car ceci peut varier selon la variété, la conduite du verger.


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Confusion sexuelle.

 

La confusion sexuelle peut etre un levier principal pour lutter par exemple contre les attaques du Carpocapse des prunes (Cydia funebrana). Mais de quoi parle t’on ?

 

Cette technique permet de « perturber Â» la reproduction du carpocapse des prunes.

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Une technique naturelle qui Ă©vite le traitement chimique.

Une technique naturelle qui Ă©vite le traitement chimique.

En effet, la femelle émet des phéromones sexuelles* ou odeur afin d’attirer les mâles. En perturbant ces échanges, par la saturation de l’air de ces mêmes phéromones, les mâles et les femelles ne se retrouvent pas et donc ne se reproduisent pas. On ne détruit donc pas ces derniers, mais on évite leur multiplication et donc on protège les pruniers des attaques.

Comme les phéromones sont spécifiques à chaque espèce, cela permet de cibler les insectes ravageurs de manière spécifique. La confusion sexuelle ne perturbe ainsi pas les autres insectes présents dans les vergers.

Les diffuseurs sont répartis au sein du verger. Ces derniers ont des formes variés et ne se voient pas vraiment dans les vergers car s’accrochent aux branches à espace régulier dans les zones où les insectes ravageurs ont été identifiés comme présents. Cette technique permet dans des conditions favorables (absence de vent, éloignement de zones très infestées à proximité, faible infestation) d’être un moyen de lutte très efficace. C’est une vraie alternative aux traitements dits classiques qui demande aux pruniculteur de l’observation dans les vergers avec des comptages réguliers des insectes ravageurs grâce à des pièges pour agir avant que ces derniers ne se multiplient.

 

* Les phĂ©romones  sont des substances chimiques comparables aux hormones, Ă©mises par la plupart des animaux et certains vĂ©gĂ©taux, et qui agissent comme des messagers entre les individus d'une mĂŞme espèce. Elles transmettent aux autres organismes des informations qui influencent la physiologie et les comportements (sexuel, maternel, agression…).


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Les vergers en arrière-plan, sont bordés par des forêts.

Les vergers en arrière-plan, sont bordés par des forêts.


Les principaux ravageurs des pruniers :


LE PUCERON : il existe plusieurs type de pucerons.

-       le puceron vert du prunier (Brachycaudus helichrysi) qui provoque des dĂ©formations des feuilles et des fruits,

-       le puceron brun du prunier (B. prunicola)

-       et le puceron farineux du prunier (Hyalopterus pruni) dont les foyers apparaissent plus tardivement. Ils sont souvent en colonies importantes et gĂ©nèrent un important miellat qui engendre la fumlagine noircissant les feuilles et les fruits,

-       le puceron vert du pĂŞcher (Myzus persicae) , moins frĂ©quent.

LES ACARIENS

L'espèce d'acarien la plus frĂ©quente est Panonychus ulmi (acarien rouge des pomacĂ©es). Plusieurs phytoptes peuvent ĂŞtre observĂ©s : Aculus fokeui (phytopte libre du prunier) qui provoque des dĂ©colorations de feuilles puis un brunissement, ainsi que Acalytus phloeocoptes qui provoque des petites galles.

LA COCHENILLE

La cochenille  colonise les branches et les rameaux.

LE CARPOCAPSE

Le carpocapse des prunes (Grapholita funebrana) est le ravageur majeur qui atteint les fruits.

 

Les principaux auxiliaires :


Les oiseaux ont des rĂ©gimes variĂ©s : les rapaces se nourrissent de petits rongeurs, alors que les passereaux comme les fauvettes se nourrissent de pucerons, araignĂ©es, chenilles, cochenilles, charançons ou pyrales…

Les Hérissons et les carabes se nourrissent de limaces, d’escargots et de larves d’insectes ravageurs

 

Des prĂ©dateurs efficaces :

Une pipistrelle : 3000 insectes par nuit

Un couple de mĂ©sanges bleues et sa nichĂ©e : 500 nourrissages par jour

Une larve de coccinelle : 60 pucerons par jour

Une larve de syrphe : 70 pucerons par jour


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Ces ruches, situées à 100 mètres d’un verger de prune, favorisent la pollinisation.

Ces ruches, situées à 100 mètres d’un verger de prune, favorisent la pollinisation.


La pollinisation par les insectes


Le nom savant de ce type de pollinisation se nomme l’entomogamie ; La pollinisation n'est efficace que lorsqu'elle est croisĂ©e, c'est-Ă -dire lorsque la pollinisation s’effectue entre deux fleurs diffĂ©rentes. Pour cela, l’insecte est efficace car il vole de fleurs en fleurs. On parle alors de brassage gĂ©nĂ©tique.

Plus de 80% des espèces cultivĂ©es en Europe utilisent ce mode de pollinisation. Ainsi, si les insectes pollinisateurs disparaissaient, on a coutume de dire que ceci provoquerait  l’extinction rapide de l’humanitĂ©.

Les abeilles sont les principales ouvrières de cette pollinisation. Mais en parlant d’abeilles, il faut savoir qu’il en existe un grand nombre d’espèces. Les espèces représentatives en France sont : les osmies, les andrènes, les halictes, les collètes, les mégachiles, les anthophores, les xylocopes et les bourdons.

La population des abeilles est en baisse au niveau mondial, et particulièrement dans les pays industrialisĂ©s. Les causes sont multiples 

#Quimieuxquenous? Pour planter des trèfles dans les rangées pour attirer les abeilles.

#Quimieuxquenous? Pour planter des trèfles dans les rangées pour attirer les abeilles.

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disparition de leurs sites de nidification comme les haies ou l’urbanisation, la  mono-cultures ne permettant pas une alimentation rĂ©gulière par la prĂ©sence de pollen tout le long de l’annĂ©e.

La collaboration entre les abeilles « sociales Â» des apiculteurs et les pruniculteurs en amenant les abeilles sur les zones de fleurs pendant la pĂ©riode de la floraison est une manière de pĂ©renniser les populations d’insectes pollinisateurs et de permettre la pollinisation la plus efficace possible pour la rĂ©colte. C’est un Ă©change gagnant-gagnant

L’abeille ne collecte pas que le nectar mais utilise aussi le pollen

Dans une ruche, le travail des abeilles est très spĂ©cialisĂ©e. Certaines abeilles  apportent le nectar, notamment pour le miel.

D’autres abeilles transportent le pollen dans des corbeilles placées sur leur dos. Ce pollen est destiné au couvain dans la ruche. Il est humidifié à l’aide de nectar ou de salive. Dans ce processus, du pollen se faufile entre les poils de l’abeille. Ce sont ce pollen, non altéré, non humidifié qui va polliniser une autre fleur via l’organe génital de la fleur, que l’on nomme le pistil.