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Ci-dessus, un lac de rétention pompé en hiver et diffusé en été en goutte-à-goutte pour économiser jusqu’à 30% d’eau.

Ci-dessus, un lac de rétention pompé en hiver et diffusé en été en goutte-à-goutte pour économiser jusqu’à 30% d’eau.

 

Mieux utiliser la ressource en eau afin de l’économiser oui mais comment ?


Tour d’abord en choisissant des variétés de prunes sélectionnées pour être moins gourmandes en eau, tout en conservant leurs caractères juteux et gustatifs des fruits. Ainsi, tout est question d’équilibre au niveau des pruniers comme pour l’ensemble des arbres fruitiers, dans la mesure où les actions menées en année N auront un impact également en année N+1, voire au-delà. Par ailleurs, il y a un découplage partiel entre croissance végétative et floraison/fructification. Il a été montré que  le statut hydrique optimal de l’arbre – c’est à dire sa composition optimale en eau  -  dépend non seulement de son développement végétatif  - c’est à dire son feuillage ses ramifications annuelles -  mais également de sa charge en fruit - - c’est à dire le rendement en fruit sur l’arbre. Ceci implique donc une vision dynamique des apports d’eau en fonction de la charge en fruit de l’arbre et des étapes de sa croissance  ce que l’on nomme techniquement les stades phénologiques.

Ainsi, les techniques mises en place visent à déposer l’eau au plus près des besoins, au plus près de l’utilisation soit au niveau des racines, avec un faible débit et une pression faible pour faciliter l’assimilation de l’eau dans le sol éviter l’évapo-transpiration, c’est à dire la transformations de l’eau en vapeur d’eau et donc perdue pour le prunier.

Des pratiques optimales sont réalisés par le pruniculteurs : apporter l’eau plutôt le matin, et non en pleine chaleur, en fractionné (cela signifie en petite quantité, mais plus souvent)). Avec ces techniques relativement simples, c’est entre 15 à 30% d’eau en moins par hectare pour le même rendement en fruits qui est économisé sur les vergers français.

La mise en place de tensiomètre permet d’ajuster l’apport d’eau au plus près des besoins du prunier, comme un médecin mesurant la tenson d’un individus, le prunier est suivi, ausculté par les producteurs pour qu’il soit dans le meilleur état possible afin de produire dans des conditions les plus favorables.


 La technique d’irrigation goutte à goutte :

L’irrigation est souvent nécessaire juste après la plantation (70 L par arbre durant deux jours), et une irrigation au bout de chaque quinzaine avec la même quantité d'eau durant toute l'année. Cependant cette fréquence reste fonction des conditions climatiques.

La paternité de l'arrosage au goutte à goutte peut être attribuée, aux producteurs maraîchers intensifs. C'est en développant les techniques de culture des légumes dans des zones désertiques en manque d'eau et/ou l'évapotranspiration est très importante, qu'ils ont mis au point ce procédé. Le principe est très simple: En arrosant les plantes par toutes petites quantités répétées à des endroits bien précis, on évite l'évaporation de l'eau et par conséquent le gâchis inutile. Autres avantages importants, la micro-irrigation ne provoque pas de risque de ruissellement, ni de pertes d'eau par infiltration.

Viande de bœuf, légumes, fruits : combien de litres d'eau consommés ?

·            13.500 litres d'eau pour 1 kg de viande de bœuf ;

·            900 litres d'eau pour 1 kg de soja ;

·            590 litres d'eau pour 1 kg de pomme de terre ;

·            590 litres d'eau pour 1 kg de blé ;

·            346 litres d'eau pour 1 kg de banane 

Et combien d’eau  pour 1 kg de prunes ?

350 mn de pluie et 240 mm irrigation sur 1 ha soit 590 000 l/M2 , 5900 M3

En moyenne, 25 t /ha,  soit 236 m3 par tonne,  soit 236 litres par kg prune*

* données à titre indicatif car ceci peut varier selon la variété, la conduite du verger.